J’essayais déjà de me faire la belle à l’école maternelle. Dès que j’ai pu sortir seule, j’ai passé des heures à arpenter les rues. Les week-end et les vacances défilaient au rythme de mes pas.

Le premier bus pris a élargi mon champ d’exploration qui n’a jamais cessé de s’agrandir. Il faut dire que j’avais le rêve secret de m’envoler dans les étoiles pour explorer la galaxie. Une part de moi l’imagine d’ailleurs toujours. 

L’adolescence et ses choix d’orientation me freinent. Il faut dire que mes passions sont multiples et que de nombreuses voies m’intéressent. L’architecture, le chant, la psychologie, le droit, les langues étrangères, la communication… Un crève coeur de choisir. Surtout qu’à bien y réfléchir aucun ne semble m’intéresser plus que l’autre. Je commence par la communication, puis l’export, et finalement les relations interculturelles. L’ailleurs m’attire comme un aimant. Alors quitte à choisir, autant en faire mon métier. Une dizaine d’années plus tard, avec un doctorat dans mes bagages et des dizaines de milliers de kilomètres au compteur, j’étouffe dans le cadre rigide d’une entreprise qui m’offre pourtant un job passionnant, et assez varié à l’international. 

Je dis adieu au salariat et je boucle ma valise pour un tour du monde en solo. A mon retour, j’en suis certaine, je crée le job de mes rêves. De nombreuses formations plus tard, me voici Coach de vie et Hypnothérapeute. Youpi, j’ai enfin trouvé MA VOIE. Euh, oui mais, peut être pas tout à fait finalement. Au bout de quelques temps, c’est toujours intéressant et riche de sens mais ça ne me suffit plus et ma curiosité m’amène déjà ailleurs. D’abord vers l’immobilier, et plus particulièrement la détection de potentiel, puis aujourd’hui vers la seconde main, une passion de longue date. Avant que ma curiosité m’emmène encore AILLEURS. 

Vous l’aurez compris, explorer est dans ma nature. Pendant longtemps, j’ai cherché à comprendre en quoi et pourquoi j’étais différente de ceux qui m’entouraient. J’aurais aimé pouvoir entrer dans un moule et avoir une vocation. Et puis, un jour, une vidéo a attiré mon attention. Emilie Wapnick y parlait justement de cette fameuse vocation et qu’il était parfaitement juste et naturel de ne pas en avoir. Ce jour là, elle m’a ouvert les portes d’un nouveau monde. Un monde de liberté où la multipotentialité est une chance, un atout. En peu de temps, et beaucoup de recherches, j’ai pris conscience que la majorité des personnes que j’avais accompagné jusque là étaient vraisemblablement multipotientielles et que nous étions nombreux dans ce cas. 

Aujourd’hui, j’affiche haut et fort mes couleurs et ma singularité. J’assume d’ETRE multiple. Fini les moules et la suradaptation.